Toulouse - HAUTE-GARONNE - TOULOUSE - 4 heures d'action pour la fin de la pêche - L'agonie des poissons révélée aux Toulousains
ASSOCIATION L214
À l'occasion de la Journée mondiale pour la fin de la pêche qui a eu lieu le 30 mars, les bénévoles de l'association L214 réalisent une action de 4 heures pour faire connaître l'urgence et l'importance de laisser les poissons dans l'eau et hors de nos assiettes. Pourquoi 4 heures ? Cette durée représente le temps d'asphyxie de nombreux poissons tués pour notre alimentation.
Pendant 4 heures, et pour la première fois dans une quarantaine de villes, un happening solennel dénoncera le traitement réservé à près de 1 000 milliards de poissons chaque année à travers le monde. Deux panoramas composés de panneaux permettront aux bénévoles de L214 de rendre compte de la violence que subissent ces êtres sensibles sur les bateaux de pêche. Un discours rapportera l'horreur qu'ils vivent chaque jour, loin des yeux des consommateurs.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Le sort des animaux terrestres est souvent évoqué mais celui des animaux marins trop souvent oublié. Pourtant, le pire a lieu en mer. Nous irons au-devant des passants pour dénoncer la mort brutale infligée aux victimes de nos habitudes de consommation. Il est grand temps de se tourner vers une alimentation végétale et de refuser ainsi d'arracher violemment de l'eau des milliards de poissons sensibles, intelligents et qui tiennent à leur vie. »
Quand ? Mercredi 3 avril de 13h à 17h
Où ? Métro Capitole, au croisement de la rue Alsace Lorraine et de la rue Lafayette, à Toulouse
Initiée en 2017 par l'association suisse PEA - Pour l'Égalité Animale, la Journée mondiale pour la fin de la pêche sera soutenue le 30 mars par des dizaines de villes dans le monde. Elle est l'occasion de revendiquer la fin des pratiques qui nuisent à 1 000 milliards d'animaux chaque année.
Malgré des bateaux toujours plus puissants et perfectionnés, malgré un élargissement des zones de pêche, le nombre de poissons remontés à la surface n'a pas augmenté depuis une vingtaine d'années. En effet, de plus en plus d'espèces de poissons voient leur population diminuer car la pêche industrielle vide continuellement les océans. Extirpés de leur milieu naturel, les poissons subissent ensuite une éviscération à vif, ou sont abandonnés à une lente agonie, leur asphyxie pouvant durer 4 heures.
→ Journée mondiale pour la fin de la pêche
L'on pourrait donc croire que l'élevage des poissons répond aux problèmes soulevés par la pêche. Pour les animaux, il n'en est rien : en plus d'une mise à mort douloureuse et parfois sans étourdissement préalable, les poissons enfermés dans les élevages sont contraints de supporter une vie de souffrance. Les densités dans les bassins sont telles que les maladies sont récurrentes, c'est pourquoi leur alimentation est supplémentée en médicaments, antibiotiques, hormones et antifongiques. À ce jour, aucune réglementation spécifique ne protège les poissons. Pourtant, selon un sondage commandé par Eurogroup for Animals et le CIWF, 79 % des Européens souhaitent que les poissons bénéficient d'une protection similaire à celle des autres animaux d'élevage.
→ Voir l'enquête « Les poissons aussi ! »
Parce qu'ils vivent dans un autre milieu, parce qu'ils nous ressemblent peu ou parce que nous ne les entendons pas crier, les poissons restent trop souvent hors de notre sphère de considération. Alors qu'ils sont massacrés par milliards, nous restons insensibles à leur souffrance pourtant reconnue dans le milieu scientifique. Les récentes recherches éthologiques portant sur les poissons attestent de leur capacité à ressentir des sensations comme la douleur. Ainsi, selon l'INRA : « La plupart des espèces animales, y compris les oiseaux et les poissons, sont équipées pour détecter et réagir à des stimuli nociceptifs. [...] Les cerveaux d'oiseaux et de poissons ont des structures homologues à celles des mammifères, qui leur permettent vraisemblablement d'éprouver consciemment la douleur. »
L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 50 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de révéler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.
Forte de 30 000 adhérents, suivie par plus de 700 000 personnes sur Facebook, L214 a notamment obtenu l'engagement de plus de 120 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l'arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.
ASSOCIATION L214 (28-03-19)
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