Aveyron - Pascal Mazet : Lancement du service public régional de médecine générale
julien Sueres
L’action de la région en matière de santé n’a certes pas débuté avec la pandémie, et notre assemblée a depuis déjà de nombreuses années fait le choix de jouer un rôle dans la lutte contre la désertification médicale. C’est un choix politique assumé ! La marchandisation de la santé entreprise depuis plusieurs années dans notre pays, et un modèle libéral à bout de souffle, ont entrainé une dégradation inexorable de l’offre de soins de premier recours.
Dans ce contexte très anxiogène pour les populations, nous pouvons tous saluer le volontarisme politique dont fait preuve notre majorité en impulsant un véritable service public régional de santé de proximité avec le recrutement de médecins salariés et un soutien accru au développement des centres de santé publics dans nos territoires.
Nous pouvons être fiers de faire de l’Occitanie un véritable laboratoire d’innovation en termes d’accès aux soins pour tous, et ce rapport constitue une première pierre pour la politique de santé de proximité avec la constitution du groupement d’intérêt public Ma Santé, Ma Région. Le choix d’un GIP souligne l’importance que nous accordons au travail partenarial dans nos politiques régionales. A nos côtés se sont toutes les composantes de nos territoires - département, communes, intercommunalités et communautés de professionnels - qui s’associent pour répondre aux enjeux de l’accès aux soins et à la médecine générale en particulier.
Bâtir ce réseau régional de centres de santé, c’est l’assurance à l’avenir de pouvoir apporter plusieurs niveaux de réponses en la matière : pour les professionnels qui demandent de nouvelles conditions d’exercice, pour les territoires qui ont besoin de reprendre la maîtrise de l’offre de soins sur leurs bassins de vie, et pour les patients qui doivent avoir droit à un véritable service public de médecine générale de qualité et de proximité. Malgré tout, notre volontarisme politique ne cache en rien notre lucidité ! Cette pandémie a mis en lumière toute la défaillance du modèle de santé actuel.
Nous l’avons dit à plusieurs reprises, les régions doivent être des partenaires respectés du ministère sur le territoire. Notre capacité de réaction, notre connaissance des réalités locales, notre encrage sont de vrais atouts par rapport aux entités bureaucratiques. C’est une nécessité, à la fois pour rétablir la considération des soignants et des usagers, mais également pour garantir une offre de soins et lutter contre les déserts médicaux et hospitaliers. Bien sûr l’État doit garder toutes ses responsabilités régaliennes, mais il est urgent de rapprocher les décisions des territoires. C’est aussi cela que nous faisons avec le GIP. Notre majorité pourra évidemment compter sur le soutien plein et entier des élus communistes pour développer un tel projet. Le GIP s’annonce être un lieu collectif essentiel pour imaginer, créer et développer des solutions communes.
julien Sueres (24-03-22)
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