Narbonne - L'agriculture languedocienne a besoin de bien plus ... qu'un samedi noir

Olivier Confédération paysanne Aude - Gard - Hérault

Nous, Confédération Paysanne de l'Aude, de l'Hérault et du Gard,défenseurs des travailleuses et travailleurs de toutes les terres dans nos départements, nous nous adressons à la grande famille des vignerons, femmes et hommes, en cave coopérative et particulière, en agriculture conventionnelle et bio, " d'aqui " et " néo ruraux ".

Nous entendons les difficultés rencontrées et manifestons une fois de plus notre solidarité avec celles et ceux qui subissent les conséquences du déréglement climatique, qui sont écrasés par un modèle économique et une politique agricole (relayés par l'inter profession) qui les maintiennent sous perfusion.

Nous nous associons à certaines revendications conjoncturelles mais déplorons par contre la faiblesse des revendications structurelles qui ne sont pas de nature à transformer le modèle de production viticole qui est pourtant à bout de souffle. Les vignerons sont victimes des directions prises avec la massification de la production de vin et l'encouragement à des investissements inconsidérés.
À la Confédération Paysanne, il y a des dissonances qui nous sont insupportables :

Pour toutes ces raisons, pour une sortie de crise durable et cohérente, la Confédération paysanne appelle celles et ceux qui iront manifester à Narbonne le 25 novembre à porter des revendications qui répondent réellement à la nécessité de soutenir les paysannes et paysans les plus touchés par cette crise :

D'année en année le nombre d'agriculteurs ne cesse de chuter avec pour conséquence des surfaces agricoles soit abandonnées, soit accaparées par les plus puissants qui nous confisquent notre outil de production.

Les vigneronnes et vignerons, les caves coopératives qui sont encore à leur service ont besoin d'un projet de territoire afin que cette crise viticole n'en appelle pas de nouvelles.

À la Confédération Paysanne, nous avons des réponses politiques structurées et cohérentes :

Pour répondre à la mévente du vin.

Pour allouer l'accès à l'eau, ressource essentielle de nos cultures vivrières.

Pour réguler le marché intérieur et extérieur du vin, mais aussi de toutes les denrées, et transformer de façon démocratique notre système alimentaire.

Pour un arrachage sélectif des vignes sans déstructurer nos terroirs, en refusant la fuite en avant proposée par l'agriculture industrielle productiviste.

C'est pourquoi, que vous exprimiez ou non votre colère un samedi noir, nous invitons à nous rejoindre, celles et ceux qui souhaitent construire un projet qui maintiendra des paysannes et paysans nombreux sur notre territoire avec un revenu digne et en partageant les ressources.

photo : Jill Wellington

Olivier Confédération paysanne Aude - Gard - Hérault (24-11-23)

 


A LIRE AUSSI

Ces articles peuvent aussi vous intéresser :

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies.