Gers - Vins Côtes de Gascogne : 2023, un millésime qui révèle de jolies surprises

La rédaction

2023, c’est un millésime qui aura valu aux vignerons des Côtes de Gascogne son lot de nuits d’insomnie. La cause : la succession des problématiques, climatiques et sanitaires, qui se sont abattues sur le vignoble au cours du printemps et qui ont conduit à un potentiel de récolte en-deçà des standards habituels. Mais 2023, c’est aussi un millésime qui, à l’heure des premières dégustations, révèle un profil hyper prometteur avec cette combinaison toute particulière entre l’expression aromatique et une légèreté naturelle qui fait la signature des Côtes de Gascogne.

Un millésime déstabilisant…

L’hiver fut certes un peu plus chaud et sec qu’à l’accoutumée, si l’on se fie à la période de référence 1991-2020, mais le débourrement des cépages les plus précoces n’a débuté que fin mars, soit à la date habituelle. En effet, ce n’est qu’ensuite que les choses se sont gâtées.

Entre fin avril et début juillet, soit en un peu plus de deux mois, le vignoble a notamment enregistré 344 millimètres de précipitations, ce qui représente le double d’une pluviométrie moyenne. En parallèle, les températures se sont montrées bien plus élevées qu’à l’ordinaire avec des relevés, sur le mois de juin par exemple, supérieurs de 2 à 3 °C à la moyenne.

Ce cocktail a généré des orages dévastateurs, mêlant des vents violents et des cumuls de pluie importants sur des temps très courts et souvent chargés de grêle. 1 800 hectares sur les 21 000 hectares que compte le vignoble auront directement été impactés. Les conditions quasi-tropicales ont par ailleurs favorisé une propagation fulgurante du mildiou tant sur feuilles que sur grappes, à l’image des vignobles voisins.

Les dégâts sont conséquents. On estime à date les pertes à 30 % d’une récolte normale, si bien que 2023 pourrait bien être tout aussi faible en quantité que les deux millésimes précédents. Une succession d’aléas climatiques bien difficile à assumer pour les vigneronnes et les vignerons de la Gascogne ! Heureusement, la météo de la fin du millésime s’est montrée bien plus clémente et, étant donné les circonstances, les maturités se sont plutôt bien déroulées, en particulier sur les cépages blancs qui ont bénéficié d’une alternance idéale de journées ensoleillées et de nuits fraîches, laquelle favorise l’expression des arômes.

Le temps a également été magnanime sur toute la période des vendanges, contribuant grandement à leur organisation dans la sérénité et à la préservation du potentiel qualitatif des raisins. Que ce soit fin août pour certains ou début septembre pour les autres, le bal des machines à vendanger a partout commencé en pleine nuit, jusqu’au petit matin, comme cela est désormais la tradition en Gascogne.

… mais porteur d’espoir

En effet, les premières dégustations se révèlent très prometteuses :

- les blancs secs, issus de l’assemblage traditionnel de colombard, de sauvignon et de gros manseng, se montrent ainsi vifs et expressifs, avec de délectables arômes de fruits exotiques et d’agrumes, ponctués de notes minérales

- les rosés, d’une belle couleur franche, apparaissent à la fois pleins de fruit (avec des notes de framboise et de groseille en dominantes), vivifiants et savoureux

- les rouges, encore en fermentation, laissent entrevoir beaucoup d’équilibre avec une maturité des tanins qui augure un millésime réussi.

 

On pressent en outre que la signature du millésime sera une légèreté des vins blancs, la principale couleur du vignoble, encore plus marquée qu’à l’accoutumée.

En effet, le millésime 2023 offre des vins naturellement légers en alcool, avec des moyennes comprises entre 10 et 11,5 % vol. La signature proverbiale des Côtes de Gascogne est donc bien au rendez-vous, les vins du millésime seront « Frais, Légers et Fruités » !

 

 

La rédaction (29-11-23)

 


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