HÉRAULT - Christian Bilhac « Première garantie contre la privatisation d'EDF »
Christian Bilhac
Christian Bilhac, Sénateur de l’Hérault, a voulu réaffirmer le caractère hautement stratégique d’EDF pour notre pays, en tant qu’opérateur historique.
Il considère que la France doit préserver l’indépendance énergétique tout comme la maîtrise des infrastructures de production, de transport et de distribution d’électricité ainsi que leur sécurité, en particulier celles des centrales nucléaires.
Si la nationalisation proposée par le texte initial a été abandonnée, le statut de société anonyme au capital détenu à 100% par l’État en fait une entreprise d’État d’intérêt national. Un choix qui protège l’opérateur de toute tentative de privatisation et le sanctuarise dans le giron de l’État.
Christian Bilhac observe que le débat parlementaire, auquel le groupe RDSE est très attaché, a permis d’aboutir à un texte de loi qui, s’il est loin d’être parfait, constitue néanmoins une première garantie. Le spectre du démembrement d’EDF, incarné par le projet HERCULE, sera davantage écarté.
Indépendance énergétique, production d’électricité largement décarbonée, coûts de production relativement raisonnables par rapport à nos voisins européens, représentent des améliorations. La signature d’un contrat décennal, l’extension des tarifs réglementés aux petites entreprises, bien qu’insuffisantes sont autant de progrès.
Le sénateur rajoute que l’actionnariat salarié, s’il devait être conforté aujourd’hui, serait un atout pour l’opérateur car il renforce l’implication des salariés dans la réussite de l’entreprise.
Christian Bilhac a tenu à aborder la hausse vertigineuse des tarifs de l’électricité qui selon l’UFC que choisir atteint une augmentation de + 49% entre janvier 2022 et février 2024, contre + 23% pour les prix de l’alimentaire. Une spirale infernale pour le consommateur.
Le sénateur regrette fortement le mode de calcul des prix pour le consommateur français basé sur ceux des marchés internationaux. Des prix principalement indexés sur le prix du gaz et non sur les coûts de production en France. Pourtant ils constituent la moitié des coûts d’approvisionnement de l’électricité payée par les consommateurs français, alors que l’électricité consommée en France est produite à 94% en France.
Christian Bilhac s’interroge, à quelques semaines des élections européennes, la question des conditions de l’harmonisation des politiques nationales en matière de production énergétique est posée, harmonisation vers le haut plutôt que vers des modèles basés sur les énergies fossiles.
Christian Bilhac (04-04-24)
A LIRE AUSSI
Ces articles peuvent aussi vous intéresser :