Aveyron - SAINT AFFRIQUE ( 12 ) COMPTE RENDU DE LA MANIESTATION DE L'AMASSADA
Jean POUGNET, co-secrétaire
4 à 500 personnes à Saint Affrique (12) le samedi 22 septembre à l’appel de l’Amassada pour continuer à dire non au méga tranformateur de RTE, mais aussi pour porter la voix de la ruralité abandonnée et vouée à accueillir les zones industrielles de production d’énergie pour les métropoles ou les parcs de loisirs pour les citadins. L’appel a été reçu largement sur la région car on comptait des militants venus du Gard, de l’Hérault, des Pyrénées Orientales et du Tarn.
Une grande première dans cette manifestation qui ouvre des perspectives de débats et de convergences : la présence de syndicats de salarié.e.s et d’agriculteurs.
Départ du défilé de l’hôpital de St Affrique, après un rappel de la situation à St Victor et Melvieu, l’occasion d’entendre un salarié exposer la paupérisation et l’abandon programmée de ce service public : « on nous annonce depuis des années la suppression du bloc chirurgical et de la maternité au nom de notre sécurité ; par contre, c’est au nom du progrès qu’il nous faudrait accepter le méga transfo et les éoliennes ! »
Deuxième étape devant une école pour entendre le récit de la lutte des professeurs et des parents d’élèves pour le maintien d’un poste d’enseignant mais aussi les menaces de fermetures d’établissements scolaires dans les villages environnants : là aussi, un appel à la solidarité a été lancé pour empêcher la désertification de nos territoires.
Après un tour de ville très encadré par les gendarmes et un hélicoptère, arrivée sur l’esplanade où se tient une partie du marché, avec une intervention de la Confédération Paysanne de l’Aveyron qui a rappelé que les terres vouées aux éoliennes industrielles sont autant de terres mortes et de production agricole en moins.
Pique-nique à Crassous, un des chantiers industriels en cours de parc éolien, pour une intervention du collectif régional TNE-OE qui a expliqué les raisons de sa solidarité avec l’Amassada.
Le constat est toujours le même : pistes élargies, arbres arrachés, piscine de béton… Chantier sous haute surveillance puisque 2 vigiles (société privée) étaient sur place à l'entrée de la piste qui y mène. Ces vigiles ont des chiens qui patrouillent avec eux. Sur le chantier même : caméras de surveillance, alarme sonore dès que l'on s'approche des grillages. L'appareil qui balance les sons d'alarme s'appelle "mirador" !!
Puis, assemblée et débats sur le plateau de St Victor et Melvieu, pour imaginer aussi la suite (expulsion, actions communes, modalités des résistances…).
Cette approche globale du contexte de la lutte et de ses interactions avec le combat des salariés des services publics et des agriculteurs a donné du souffle à cette manifestation, mais aussi à toutes les prochaines actions auxquelles les associations d’Occitanie réfléchissent.
Dans cette démarche, population, PME, commerçants, agriculteurs… peuvent enfin comprendre toutes ces luttes en prenant conscience que tout est lié : l'abandon des services publics, la désertification des territoires et l'accaparement de ceux-ci par les promoteurs.
Et, malheureusement, ceci est confirmé par les mots d’un industriel dans un article de la presse régionale, qui s’en félicite : " la Région a tout compris en pensant la production d’énergie dans les campagnes pour la consommation des villes".
Contact presse :
Jean Pougnet, co-secrétaire - pougnet.jean@gmail.com
06 46 03 19 15 - Plus d'infos sur toutesnosenergies.fr
Jean POUGNET, co-secrétaire (27-09-18)
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