Limoux - AUDE - La Confédération paysanne : Création d'un groupe audois "LES AMIS DE LA CONF'"
Par La Confédération paysanne, le 11 Avril 2019
RÉATION D'UN GROUPE LES AMIS DE LA CONF'
SAMEDI 13 AVRIL 10H LIMOUX
Parce que la Confédération paysanne est le seul syndicat agricole en phase avec les attentes des consommateurs,
Parce qu'il n'est pas rare que des citoyen.nes viennent soutenir les luttes de la Confédération paysanne,
Parce que la Confédération paysanne de l'Aude n'est pas corporatiste et que ses luttes sont transversales et convergentes avec d'autres luttes sociales, associatives, environnementales ...
Parce que vous voulez manger sain, local et que vous préférez que vos achats de produits alimentaires fassent vivre des paysan.nes plutôt que les actionnaires des hypermarchés et industries agro alimentaires,
Parce que l'industrialisation agricole est destructrice et incompatible avec l'agriculture paysanne,
Parce que nous, paysan.nes de la Conf, avons besoin de vous, consomm'acteurs, et vice versa
Pour d'innombrables raisons que nous partagerons lors de cette matinée ...
La Confédération paysanne de l'Aude lance la création d'un groupe audois "LES AMIS DE LA CONF'" le samedi 13 avril à 10h à la Maison paysanne à Limoux
pour réfléchir à des projets visant à promouvoir et favoriser l'agriculture paysanne et soutenir la Conf' de l'Aude.
Nous clôturerons la matinée par un pique nique tiré du sac ;
Pour plus de renseignements sur "Les amis de la Conf'", visitez leur site internet. Bien évidemment, les groupes locaux ont la liberté de définir leurs priorités et développer leurs propres projets. http://lesamisdelaconf.org/
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE DE L'AUDE
" L'IRRIGATION, POUR PRODUIRE QUOI, COMMENT ET POUR QUI ? "
Les agriculteurs du Limouxin et de la Haute Vallée ont reçu un courrier les invitant à des réunions de secteur sur " L'émergence d’une stratégie territoriale pour l’irrigation agricole dans le secteur Aude Amont » et une fiche à retourner présentée comme une enquête concernant l'irrigation de leurs cultures. (voir PJ)
En fait d'enquête il s'agit de les encourager à signer des pré-engagements pour contractualiser leurs parcelles puisqu'il est précisé qu'une fois l'étude technique réalisée, il ne sera plus possible d'intégrer le projet. Il s'agit de recueillir le maximum de fiches pour justifier les futures demandes de subvention.
Ces perspectives s'inscrivent dans la politique agricole globale de tout le département, concernant certes le changement climatique, mais aussi comme stratégie générale de développement.
Nous espérions qu'au préalable les agriculteurs et l'ensemble des usagers concernés par les ressources en eau ainsi que quelques techniciens hydrogéologues, naturalistes, météorologues et agronomes se réunissent pour définir les ressources, les besoins et les conséquences de la mise en place d'un réseau d'irrigation dans cette partie du département .
Nous espérions que la Chambre d'agriculture nous informe au préalable des travaux que cela engendrera, des infrastructures imaginées, des conséquences sur l'environnement, de la durabilité des ressources, des conséquences pour les territoires en aval du limouxin, des buts poursuivis et in fine le coût de l'opération et la nature des financements.
Nous espérions savoir quels seront les bénéficiaires de cette manne d'eau promise et quels en seront les exclus, nous espérions une réflexion sur les dangers de la spéculation foncière liée à l'accès à l'eau.
Nous espérions un débat sur les alternatives possibles à l'irrigation, nous espérions un peu moins de démagogie auprès des agriculteurs en promettant l'eau pour tous et plus de pédagogie.
Nous espérions un débat au sein du nouveau conseil d'administration de la chambre d'agriculture.
Au lieu de cela, nous pourrions dire comme d'habitude, vous poussez les agriculteurs dans la continuité du modèle productiviste sans réflexion sur ses conséquences économiques mais aussi sociales et environnementales.
La Confédération Paysanne ne s'oppose évidemment pas à l'irrigation en tant que telle mais elle demande que cette ressource soit partagée, priorisée à des cultures nourricières. Elle affirme que l'eau comme la terre est un bien commun et qu'elle doit donc être préservée et utilisée avec responsabilité. Les sécheresses redoutées servent de prétexte pour mettre en place une agriculture intensive dispendieuse en ressources et en pesticides.
Face au dérèglement climatique les stratégies agricoles pour adapter notre agriculture à l'élévation des températures et aux changements des régimes pluviométriques ne sont pas forcément à trouver dans une consommation d'eau accrue qui rendra les agriculteurs de plus en plus dépendants d'une ressource qui risque de devenir chère, convoitée pour différents usages et source de conflits. Ne faudrait il pas autant aider à des changements de culture, des changements de variétés, des changements de techniques agricoles pour mieux résister aux sécheresses ?
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