Occitanie - OCCITANIE - Le collectif régional Toutes Nos Energies - Occitanie Environnement auditionné par la Commission d’enquête parlementaire sur l’acceptabilité des EnR
Par TNE-OE, le 25 Juin 2019
Le 20 juin à l’Assemblée Nationale, la commission d’enquête parlementaire présidée par le député LR du Vaucluse Julien Aubert a souhaité auditionner trois co-secrétaires du collectif régional Toutes Nos Energies - Occitanie Environnement : l’élu tarnais du Rialet Jacques Biau, Bruno Ladsous de l’Aveyron et l’Audois Patrice Lucchini, invité pour parler plus particulièrement des problèmes constatés par son association Vent mauvais.
Les interventions des deux premiers portaient sur le volet citoyen de l’acceptabilité et TNE-OE a donc expliqué la démarche originale du collectif en Occitanie : proposer à la Région de discuter projet contre projet à savoir Repos – un copié/collé du lobby Negawatt - et Reposta - une démarche alternative, en renonçant au cinq fois plus de production électrique éolienne d’ici 2050, dans une région déjà saturée.
Or, et ce fut une démonstration pour la commission parlementaire que les citoyens, malgré leurs efforts, ne sont pas entendus, cette démarche complète et chiffrée de TNE-OE n’a pas été retenue ni discutée ; par contre, la Région a lancé très discrètement et uniquement sur Internet, la concertation publique concernant son Sraddet (schéma régional aménagement - développement durable - égalité des territoires) qui s’achève à la fin du mois, sans apporter de changement à son scénario énergétique et à son évaluation environnementale inconsistante.
Comment trouver alors une issue écologique acceptable par les populations ?
Autre grave constat, avec l’exemple développé par Patrice Luccini pour Vent mauvais, en prenant comme référence la centrale éolienne du Sambres (au nord de l’Aude).
Il a prouvé que les études d’impact qui ont été réalisées ne sont ni fiables ni sincères en ce qui concerne l’acoustique, le paysage et la protection du captage d’eau potable : le dossier acoustique de la centrale est aujourd’hui devant la DGPR (direction générale de la prévention et des risques) car les contrôles de l’exploitant sont biaisés ; les nuisances sonores continuent ; le paysage est effectivement massacré au-dessus du hameau pourtant inscrit au patrimoine et trois éoliennes sont implantées sur le périmètre de protection rapprochée du captage qui alimente les hameaux.
Le développement de l’éolien programmé par la communauté de communes de la Montagne Noire (densification et repowering) ne pourra qu’aggraver la situation tandis que les élus locaux se trouvent piégés par la baisse des dotations de l’Etat et voient dans l’éolien le « sauveur suprême ».
Le signalement à la DREAL et la DDTM de l’Aude/P-O, permet à l’association de s’appuyer sur les administrations avant de faire un recours en justice, mais les plus grandes difficultés sont à venir avec la volonté du président de la République de tripler la production électrique éolienne tandis que la Région souhaite la quintupler !
Malgré les 9mn impartis à chacun, l’échange qui a suivi et les questions posées par Julien Aubert ont permis de développer des points essentiels et informer plus précisément la commission de ce qu’il se passe sur le terrain, de la pression des promoteurs et d’un manque réel d’une vraie concertation citoyenne. Semble-t-il intéressé, le député a demandé à plusieurs reprises des documents précisant la véracité de nos propos, ce qui fut fait.
Merci de prendre un peu de temps pour plus d’infos et voir la vidéo :
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