HÉRAULT - HÉRAULT - LA PRESERVATION DU LAC DU SALAGOU UNE PRIORITE DU DEPARTEMENT
Par CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L'HERAULT, le 25 Juin 2019
En 2019, le Lac du Salagou célébrera ses 50 ans. Barrage, lac artificiel, réserve d’eau et base de loisirs, son histoire aux multiples facettes est celle d’un site emblématique de l’Hérault. Plus que jamais le Département s’engage pour sa protection.
DEPUIS 2010 LE DEPARTEMENT EST INVESTI DANS LA LUTTE CONTRE LE LAGAROSIPHON
Le Lagarosiphon est une plante aquatique envahissante (ce n’est pas une algue) dont la prolifération, par simple bouturage, est extrêmement rapide.
Suite à son signalement en 2010 dans le lac du Salagou, le Département a mené progressivement plusieurs actions : une tentative d’arrachage manuel (cette technique a rapidement montré ses limites), en 2012 un diagnostic de sa présence dans le lac et de son fonctionnement, et un plan de gestion 2014-2018.
Cet herbier est présent sur quasiment toutes les rives du lac, jusqu’à environ 5 m de profondeur. Il ne présente aucun risque pour la santé humaine mais il représente une gêne importante pour la baignade, les activités nautiques, la mise à l’eau des embarcations de pêche, et il empêche le développement d’autres herbiers autochtones.
Compte tenu de l’impossibilité technique d’éradiquer cette plante envahissante, le but de la gestion est de réguler la colonisation sur des secteurs à enjeux, et de suivre la dynamique de cette espèce dans le temps.
Les zones traitées mécaniquement (par intervention d’un bateau faucardeur qui coupe et collecte le Lagarosiphon) sont donc les 2 pôles touristiques de Clermont l’Hérault et la baie des Vailhés.
Ces interventions étaient portées par la Communauté de Communes Lodévois Larzac et la Commune de Clermont l’Hérault entre 2014 et 2017, avec une subvention du Département de 30%, représentant 13.000 € au total sur 4 ans .
Depuis 2018 c’est le Syndicat Mixte du Grand site Salagou Cirque de Mourèze qui a repris à son compte cette mission, le Département en est membre à hauteur de 55% et contribue donc à ce titre à l’ensemble de ses missions.
En complément, des chantiers bénévoles sont organisés à Celles et au relais nautique d’Octon pour arracher manuellement le Lagarosiphon, sous la coordination du Syndicat Mixte.
Le Lac du Salagou
Initialement créé pour constituer une réserve d’eau utile à l’irrigation et lutter contre les crues de l’Hérault, le lac du Salagou est également bien connu des touristes et des sportifs qui s’émerveillent de son paysage si unique.
Les infrastructures de cet ouvrage monumental sont surveillées au quotidien grâce à l’aide d’équipements de pointe.
Afin de garantir le maximum de sécurité, le Département met en place un dispositif d’alerte de la population située dans cette zone inondable en moins de 30 minutes après la rupture de l’ouvrage. Ce dispositif s’inscrit dans le plan particulier d’intervention (PPI) prescrit par l’Etat pour organiser la protection des populations, des biens et de l’environnement face aux risques particuliers liés à la présence d’ouvrages ou d’installations.
Un site d’exception
En 1959, la décision de construire le barrage du Salagou est prise par le Conseil Général de l’Hérault pour constituer une réserve d’eau utile à l’irrigation et pour lutter contre les crues de l’Hérault. Les travaux confiés à trois entreprises (Bec frères de Clermont-l’Hérault, Ricardo Mazza de Saint-Thibéry et la S.A. Les Grands Travaux Souterrains) durent de 1964 à 1968. Ce « barrage poids en enrochements et masque d’étanchéité en macro-béton bitumeux » est alors une véritable prouesse d’innovation technique. Le corps du barrage mesure 60 m de haut sur 357 m de long et 200 m de large à la base.
Achevé en 1969, il se remplit en deux années seulement et donne naissance au Lac artificiel du Salagou. D’une superficie de 750 hectares, il s’étend sur les communes de Clermont l’Hérault, Liausson, Octon, Salasc, Celles et Le Puech. Son volume est de 103 millions de m3 et sa longueur atteint 7km. Sa profondeur moyenne est de 15 mètres (55 mètres au plus profond). En aval du barrage, le Salagou rejoint la Lergue qui se jette ensuite dans l’Hérault.
Au-delà de sa vocation initiale, le Lac du Salagou représente également un véritable atout touristique pour le Département. Le rouge ocre de ses ruffes (sédiments argileux chargés en oxyde de fer) se mêle au bleu profond de l’eau du lac et aux verts multiples des roselières, forêts et vignes avoisinantes, pour constituer un paysage unique. C’est un espace de loisirs idéal pour les amateurs de baignade, de pêche et de sport (VTT, équitation, planche à voile…).
De nos jours, le Lac du Salagou sert à la production d’électricité, au soutien des débits du fleuve Hérault et à «l’écopage» des canadairs pour lutter contre les incendies. Zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), le site recèle de multiples richesses. Face aux besoins en eau pour les usages agricoles et l’alimentation en eau potable, il représente une ressource stratégique.
Le Département en 2018 complète et sécurise son dispositif d’alerte
Un système d’alerte pour 13 communes En cas d’inondation, 13 communes (Brignac, Canet, Ceyras, Clermont-l’Hérault, Celles, Gignac, Lacoste, Lagamas, Le Bosc, Le Pouget, Pouzols, Saint-André-de- Sangonis, Saint-Guiraud), soit 3000 foyers, seraient concernés par de potentiels risques autour du barrage du Salagou. Afin de garantir le maximum de sécurité, le Département a décidé d’installer un dispositif d’alerte de la population située dans cette zone inondable en moins de 30 minutes après la rupture de l’ouvrage.
Sept sirènes d’alerte sont déjà réparties sur le territoire (à Ceyras, Lacoste, Saint-André-de-Sangonis et Le Bosc) et produisent un signal « Corne de Brume ». Des essais sonores ont lieu tous les trimestres, les 1ers mercredis de mars, juin, septembre et décembre à 12h15. Prévenir tous les habitants par téléphone
Pour compléter ce réseau de sirènes, le Département a confié à la société CEDRALIS le développement d’un système d’alerte basé sur le principe d’un automate d’appel permettant, en cas d’incident majeur sur le barrage, de prévenir personnellement sur les téléphones fixes et mobiles des habitants exposés, les élus locaux, les services d’urgence d’Etat, les médias et autres acteurs… L’objectif est de diffuser à grande échelle et en un minimum de temps des informations sur l’état du barrage et les consignes à suivre pour évacuer les lieux menacés. Une campagne d’essai du dispositif sera réalisée une fois par an.
Cet automate d’appels est déjà actif. C’est l’objet de la campagne de recueil de données organisée par le Département du 1er mai au 31 août 2018 : les habitants sont invités à s’inscrire au dispositif d’alerte en communiquant leurs coordonnées auprès de leur mairie.
Le Plan Particulier d’Intervention
Instauré par un décret de 2005, ce plan vise à organiser la protection des populations, des biens et de l’environnement, en cas de risques liés à la présence d’ouvrage ou d’installations sur le territoire. Il est élaboré par le Préfet et constitue un volet du plan ORSEC1 départemental. La réalisation d’un PPI est obligatoire pour tous les aménagements hydrauliques qui comportent à la fois un réservoir d’une capacité égale ou supérieur à 15m3 et un barrage ou une digue d’une hauteur d’au moins 20 m. En France, une centaine de barrages sont concernés dont 2 dans l’Hérault : Monts d’Orb à Avène et le Salagou. Ce dernier représente la plus grande réserve artificielle d’eau douce de l’Hérault : l’ouvrage de 62m de hauteur retient environ 100 m3. Le Département a confié à la société BRL Exploitation l’exploitation et la surveillance de cet ouvrage. Les inspections sont très régulières.
SAVE THE DATE
Rendez-vous le 12 JUILLET 16H-23H c’est les 50 ans du lac sur les Rives du lac, pôle de Clermont l’Hérault.
Le Département Hérault à cette occasion vous propose de fêter cet anniversaire:
A partir de 16h00
- Animations sportives (Hérault Sport),
- Marché de producteurs
A 21h30 Malted Milk en concert - Gratuit
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