Montpellier - Au collège Croix d'argent baisse des moyens en pleine crise Covid !

Montpellier - Au collège Croix d'argent baisse des moyens en pleine crise Covid !

Montpellier - Au collège Croix d'argent baisse des moyens en pleine crise Covid !

Par Les représentants du personnel du collège Croix d’Argent, le 09 Février 2021

COLLÈGE CROIX D’ARGENT : DONNEZ NOUS LES MOYENS D’ACCUEILLIR CORRECTEMENT NOS ÉLÈVES !

Déjà nombreux en grève le mardi 26 janvier, nous, personnels du collège Croix d’argent à Montpellier, protestons contre l’insuffisance de la DHG (dotation horaire globale) c’est-à-dire le nombre d’heures d’enseignement alloué par les autorités académiques à notre établissement. Après avoir rejeté la répartition de la DHG par deux fois au Conseil d’administration une délégation de représentants des personnels et des parents d’élèves sera reçue au rectorat mercredi 10 février à 15h30.

Concrètement, le taux d’encadrement des élèves baisse et cette diminution des moyens se traduit par des effectifs plus chargés par classe et l’obligation d’abandonner des dispositifs propres à compenser partiellement cette augmentation (par exemple les dédoublements).

Alors qu’il y a une dizaine d’années, nous accueillions une vingtaine d’élèves par division, la norme de trente élèves par classe nous est désormais imposée. A partir de l’an prochain, nos élèves de 3e auront de moins bonnes conditions de travail que lorsqu’ils sont rentrés en 6e en 2018.

En effet, pour fonctionner à la rentrée 2021 avec le même taux d’encadrement qu’en 2018, il nous manque 50 heures d’enseignement, soit l’équivalent de trois postes d’enseignants. 

Cette réduction drastique nous contraindra à supprimer des dispositifs d’accompagnement des élèves. Il est prévu par exemple d’abandonner les heures hebdomadaires en demi-groupes proposées jusqu’alors en troisième en mathématiques et en français. Nous regrettons ces heures indispensables pour pallier les difficultés des élèves les plus fragiles et offrir des activités d’approfondissement aux autres.

Nous sommes très inquiets de la sous dotation de notre établissement, d’autant que nous allons devoir accueillir 31 élèves de plus à la rentrée prochaine ce qui élèvera l’effectif total du collège à 810 élèves, dans un établissement qui accueillait 500 élèves, il y a dix ans. Aujourd’hui, il nous est impossible d’appliquer le protocole sanitaire renforcé puisque nos locaux disposent de moins de salles que ce que nous accueillons de divisions.

Le département nous exhorte à la patience et affirme que la carte scolaire sera revue... mais nous ne pouvons pas attendre que le collège prévu à Port Marianne sorte de terre dans 2 ans !

Du côté du rectorat, on refuse de nous accorder les deux postes de surveillants supplémentaires que nous demandons depuis l’année dernière afin de mieux encadrer les élèves et on refuse aussi de pourvoir les trois postes d’AESH auxquels les élèves en situation de handicap ont droit pour permettre leur inclusion.

Alors que le Ministre de l’Éducation Nationale avait promis de tout mettre en œuvre pour compenser le désastre du confinement chez les jeunes, nous constatons que la réalité est bien décevante : au lieu d’octroyer des moyens supplémentaires, le gouvernement a choisi de faire des économies sur le dos de nos élèves. Ces conditions dégradées pour la rentrée prochaine touchent tous les établissements qui au niveau national déplorent la suppression de 1800 postes, suppression paradoxale face à l’augmentation des effectifs : il faudra accueillir 43 500 élèves supplémentaires dans le second degré.

L’Éducation Nationale n’est-elle pourtant pas selon M. Blanquer « la colonne vertébrale de la République » ? Nous refusons de courber l’échine !

 

 

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