Castelsarrasin - Les communistes planchent sur leur congrès
Par Julien Sueres, le 13 Mars 2023
Les militants communistes du Tarn et Garonne tiennent en ce moment leurs conférences de sections avant leur congrès départemental prévu le 25 mars à Montauban. En ligne de mire, le congrès national début avril, à Marseille qui va fixer l’orientation du parti dirigé par Fabien Roussel.
Les délégués communistes du Tarn et Garonne qui iront à Marseille seront désignés lors du congrès départemental. En attendant, cette première quinzaine de mars est tournée sur la tenue des conférences de sections. Celle qui regroupe les militants de Castelsarrasin, Moissac et du Pays de Serre a organisé la sienne samedi dernier dans les locaux du PCF à Castelsarrasin. Le but de la réunion était de discuter, et donc d’amender, le texte commun (« la base commune de discussion ») adopté précédemment lors d’un vote des militants.
Pour Maximilien Reynes Dupleix, réélu secrétaire de la section, le congrès, qu’il soit au niveau des sections, des départements ou du national, est « l’organe de souveraineté des communistes. C’est le moment où l’on fait le bilan de nos actions et où on engage la réflexion, avec le plus grand nombre d’adhérents, sur nos orientations. C’est donc un moment important de vie démocratique ».
Dans le Tarn et Garonne, la base commune « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux » défendue par le secrétaire national sortant Fabien Roussel a été plébiscitée par plus de 60% des adhérents face au texte alternatif. Moins qu’au niveau national où le texte soutenu par Fabien Roussel a emporté 81,92 % des voix.
Si ce « score » est sans appel en faveur de la direction actuelle, les débats n’en sont pas moins très ouverts parmi les adhérents sur le rôle du PCF, sa place à gauche, et le nécessaire renforcement du parti pour porter dans la société l’ambition des « Jours Heureux » qui a charpenté la campagne présidentielle de Fabien Roussel.
Cette année, les statuts du PCF sont aussi revus. « Ce n’est pas un règlement intérieur mais la façon dont on conçoit notre organisation démocratique », insiste Maximilien Reynes Dupleix. Parmi les décisions qui seront tranchées, la remise au goût du jour des cellules, « une organisation de base qui permet de faire vivre le parti au plus près des lieux de vie et de travail », précise le responsable communiste qui ajoute que « beaucoup d’adhérents sont pour cette idée. C’est un travail qui va fortement engager la direction départementale le 25 mars à Montauban ».
Car qui dit cellule dit augmentation des adhésions et de l’implantation du PCF. « La vraie question qui se pose est comment on reconstruit le rapport de la population au parti, comment on implique le monde du travail, en milieu rural, en zone urbaine ou dans les quartiers populaires », développe Maximilien Reynes Dupleix. Et aussi, « comment on reconstruit un parti et son électorat dans un département qui a désormais une députée RN ».
Alors que Macron poursuit sa casse du modèle social, le PCF veut tenir ferme sa boussole, appuie le secrétaire de section : « transformer la société et créer le rapport de force pour y parvenir ». Une des étapes est pour lui de « renforcer la gauche dans son ensemble », plus précisément les partis de gauche. Car dans l’histoire, c’est quand ils sont faibles voire effacés que le pire arrive.
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