Marvejols - Forum des Aidants en Lozère : Faire 1 milliards d'euros de gains socio-économiques par an
Par Les trois services tutélaires de la Lozère – l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales de Lozère), l’ATL (Association Tutélaire de Lozère), et l’ATAL (Association Tutélaire Aveyron Lozère, le 30 Septembre 2024
Les services tutélaires de Lozère sensibilisent au métier de Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs (MJPM)
Les trois services tutélaires de la Lozère – l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales de Lozère), l’ATL (Association Tutélaire de Lozère), et l’ATAL (Association Tutélaire Aveyron Lozère) seront présents le 04 octobre 2024 lors du Forum des Aidants de Marjevols (48) pour promouvoir le métier de Mandataire Judiciaire à la Protections des Majeurs (MJPM). La médiatisation de ce métier qui recrute représente un enjeu territorial pour le département : les résultats indiquent qu’au global, les actions des MJPM génèrent plus de 1 milliard d’euros de gains socio-économiques par an.
Une campagne commune pour valoriser un métier essentiel
En octobre 2024, l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales de Lozère), l’ATL (Association Tutélaire de Lozère), et l’ATAL (Association Tutélaire Aveyron Lozère), trois acteurs de la protection juridique en Lozère, lancent une campagne de sensibilisation afin de rappeler l’importance du métier de mandataire judiciaire à la protection des majeurs (MJPM) : un métier de l’ombre pourtant au cœur des préoccupations humaines. Il permet, entre autres, de lutter contre la pauvreté et le sans-abrisme et permettre à des personnes vulnérables de sortir de l’isolement en participant à la vie collective.
Avec cette campagne, les trois entités entendent renforcer la visibilité du métier de MJPM, et le rendre plus attractif, notamment pour les jeunes générations et les professionnels en quête de reconversion. Il est estimé que les mesures gérées par des professionnels devraient augmenter à minima de 20% d’ici 2040 suivant le vieillissement de la population. Mais, en prenant en compte l’évolution du nombre de mesures entre 2010 et 2015, la population concernée pourrait doubler d’ici 2040 atteignant près d’un million de mesures (ANCREAI, 2017).
« L’objectif de la campagne est de sensibiliser efficacement l’opinion sur le rôle central de ce métier dans le cadre de la protection des personnes. En rejoignant ce secteur, les professionnels ont l’opportunité de travailler dans un domaine où l’humain est au cœur des préoccupations, en accompagnement des plus vulnérables. Travailler comme mandataire judiciaire au sein d’ un service, c’est intégrer une équipe pluridisciplinaire où les compétences sont mises en commun pour garantir la sécurité et la qualité de l’accompagnement » expliquent les associations.
Cette campagne collective, qui découle de plusieurs années de collaboration témoigne de l’expertise des trois services : les associations offrent une vision plus complète et plus juste de l’activité tutélaire.
Un impact significatif sur le tissu social de Lozère
Depuis leur création, l’UDAF, l’ATL et l’ATAL jouent un rôle clé en Lozère, où les trois équipes, rassemblant une cinquantaine de professionnels, accompagnent 1 500 personnes, sur décision des juges des contentieux de la protection et avec un financement de l’Etat.
Dans l’exercice de leurs mandats, les services contribuent à l'inclusion sociale des personnes vulnérables, veillent à leur accès aux droits et soutiennent leur pouvoir d’agir. Leur impact sur le territoire est indéniable : elles travaillent en collaboration avec les acteurs locaux, médico-sociaux, judiciaires et administratifs ainsi que les familles.
Le rôle essentiel des Mandataires Judiciaires à la Protection des Majeurs reste insuffisamment reconnu. Pourtant, leur action permet de prévenir les risques liés à la pauvreté, au sans-abrisme, aux ruptures de soins, aux maltraitances et favorise le répit des aidants.
En outre, leurs actions génèrent plus d’un milliard d’euros de gains socio-économiques par an, résultant de la réduction des coûts liés aux problématiques sociales : chaque euro investi dans la protection des majeurs économise 1,5 euro sur les finances publiques.
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