Pyrénées-Orientales - Vendémiaires Insoumises à Prades : pour une école de l'égalité et de l'émancipation
Par Francis Daspe, le 03 Octobre 2024
C’est à Prades qu’a été lancée ce mercredi 2 octobre la 8° édition itinérante des Vendémiaires Insoumises et Citoyennes des Pyrénées-Orientales. La réunion publique portait sur le thème « L’éducation dans les Pyrénées-Orientales : résister à la casse et au casse ». Francis DASPE introduisait la soirée en expliquant la signification de l’intitulé. « L’Ecole de la République a subi une entreprise méthodique de démantèlement au cours des dernières décennies, d’où l’emploi du mot casse au féminin. Mais le masculin peut être également utilisé pour désigner le fait que la besogne a été réalisée de manière décomplexée par un groupe de personnes fonctionnant comme une sorte de gang, sans le moindre d’état d’âme ni scrupule ».
A la suite de quoi, l’Insoumis Florent IDRAC, qui est un praticien au quotidien de l’école, détaillait le panorama du système éducatif à la suite de ces attaques convergentes. « Nous avons à faire avec une école appauvrie et dans laquelle les inégalités sociales s’aggravent ». C’est qu’elle subit une offensive libérale d’ampleur, tendant à la considérer comme à la fois une marchandise, un marché et une entreprise. « Cette vision dogmatique, fondée sur la compétition et la concurrence, la fait se détourner de ses missions premières, qui en font sa raison d’être, et qui sont résumées dans le triptyque Instruire, Qualifier, Emanciper », faisait-il remarquer.
Dans les Pyrénées-Orientales, les conséquences se font sentir concrètement, avec la fermeture sans discontinuer, année après année, de classes et d’écoles, ou le renforcement préoccupant de la ségrégation sociale. « Pour l’occasion, il n’y a pas d’opposition entre les quartiers populaires urbains et les communes rurales. Les deux partagent des problématiques identiques faces aux attaques répétées ».
Une réflexion s’engageait avec l’assistance sur l’articulation entre projet de société et projet pour l’école. Francis DASPE rappelait la nécessité de définir d’abord en amont un projet de société dans lequel l’école contribuerait à sa mesure à le réaliser. « Il est important de ne pas commettre l’erreur de faire l’inverse, en faisant croire que l’école pourrait avoir réponse à tout, en palliant de surcroit aux insuffisances du projet de société et aux renoncements politiques ».
Florent IDRAC déclinait quelques unes des mesures programmatiques portées par La France Insoumise. Aller vers plus de gratuité à l’école à rebours de la marchandisation, résorber la précarité de l’ensemble des catégories de personnels présents dans le système éducatif, lutter contre toutes les formes d’assignations à résidence sociales et territoriales, préparer à la nécessaire bifurcation écologique, en finir avec le tri social illustré par le système d’orientation anxiogène Parcoursup, former « des citoyens que ne s’en laissent pas conter mais qui entendent qu’on leur rende des comptes » etc.
La France Insoumise apporte une attention particulière à l’Ecole de la République. Il s’agit en définitive d’instituer une école de l’égalité et de l’émancipation. Le département des Pyrénées-Orientales en éprouve un besoin urgent, lui aussi.
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