HÉRAULT - Christian Bilhac, Sénateur de l'Hérault, intervient en séance
Par Christian Bilhac, le 08 Octobre 2024
Lors de sa déclaration du Gouvernement le 1er octobre, le nouveau Premier Ministre, Monsieur Michel Barnier, a affirmé son engagement à ramener le déficit de la France à 3% d’ici 2029. Aujourd'hui à la tribune du Sénat, le sénateur Bilhac a mis en lumière les incertitudes des prévisions budgétaires, souvent altérées par des crises imprévues.
En rappelant les paroles de Pierre Mendès France, le sénateur a souligné que « les comptes en désordre sont la marque des nations qui s'abandonnent ». Il a évoqué l'évolution préoccupante de la dette française, qui atteint aujourd'hui 3228 milliards d’euros, soit 112% du PIB, contre, comparativement aux 1150 milliards de dettes en 2007, par exemple.
Il a également regretté que le remboursement des intérêts d’emprunt constitue désormais le premier poste de dépenses de l'État, reléguant l'éducation, la santé, et la solidarité à des places secondaires.
S'interrogeant sur la pertinence des critères du traité de Maastricht, le sénateur a remis en question la clarté de l’engagement à 3%. Il a ainsi exprimé son scepticisme quant à la capacité du gouvernement à atteindre cet objectif à l'horizon 2029, d’autant plus que les prévisions avaient été régulièrement repoussées.
Le sénateur a conclu en rappelant l'urgence d'agir, soulignant que « les dettes d’aujourd’hui sont les impôts de demain », un avertissement qui prend tout son sens dans le contexte actuel où le budget est financé à 50% par de nouveaux emprunts.
En évoquant les sages paroles de Pierre Mendès France, il a appelé à une réflexion concertée sur l'avenir économique du pays, soulignant qu'il ne faut jamais sacrifier l’avenir au présent
A LIRE AUSSI