Tarn et garonne - Non à l'infiltration de l'extrême droite dans nos écoles !

Tarn et garonne - Non à l'infiltration de l'extrême droite dans nos écoles !

Tarn et garonne - Non à l'infiltration de l'extrême droite dans nos écoles !

Par Julien Sueres, le 17 Octobre 2024

« Vous avez entre vos mains l’intelligence et l’âme des enfants », disait Jaurès. C’est pour cette raison qu’il est crucial de mener la bataille des moyens pour l’éducation, et en particulier pour rendre le métier d’enseignant plus attractif. Prôner la haine, diviser et chercher des boucs émissaires ne sert à personne, mais l’extrême droite ne semble toujours pas l’avoir compris.

Récemment, nous avons appris que le groupuscule d’extrême droite Reconquête, dirigé par Éric Zemmour, a lancé une « enquête » auprès des parents. Leur démarche vise à infiltrer nos écoles et à influencer politiquement les parents d’élèves. Les questions qu’ils posent suffisent à comprendre leurs intentions : « L’école soutient-elle les élèves les plus doués ? », « Pensez-vous que vos enfants sont en sécurité à l’école ? », « Le traitement du harcèlement est-il suffisant ? », « L’autorité des enseignants est-elle respectée ? », « Les parents sont-ils suffisamment informés lorsqu’on aborde des sujets sensibles comme la sexualité ou l’intervention d’associations militantes ? », « L’école permet-elle de former des esprits libres et éclairés, ou oriente-t-elle idéologiquement les élèves vers le wokisme ou la théorie du genre ? ». Derrière ces questions, on retrouve tous les clichés de l’extrême droite et il est facile de deviner les conclusions qu’ils en tireront : stigmatisation des populations immigrées, attaque contre les plus démunis, dénonciation d’un prétendu laxisme.

Je tiens à exprimer tout mon soutien au monde enseignant, qui est injustement mis en cause par cette enquête. Je lance un appel aux parents d’élèves : certes, il y a aujourd’hui de nombreux dysfonctionnements dans l’éducation nationale, notamment les conditions de travail des enseignants, comme le montrent les difficultés de recrutement. Au collège Jean de Prades à Castelsarrasin, par exemple, certains élèves ont passé tout le mois de septembre sans professeur de français. Cependant, il ne faut pas se tromper de bataille. Ce qui est en jeu, c’est la question des moyens alloués à nos services publics, et en particulier à notre système éducatif, et non la chasse aux boucs émissaires.

Notre pays souffre aujourd’hui des conséquences de dizaines d’années de mauvais choix politiques. Plutôt que de diviser la société, cherchons des solutions collectives, laïques et sociales, républicaines et apaisées. C’est ensemble que nous devons lutter pour une école qui permet à chaque enfant de se construire et de grandir, loin des discours de haine qui n’apportent aucune solution réelle à nos défis éducatifs.

Julien Sueres

Un parent d’élève engagé pour défendre l’école de la République

 

 

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