Montpellier - AI-Stroke : l'IA montpelliéraine au service de la détection des AVC

Montpellier - AI-Stroke : l'IA montpelliéraine au service de la détection des AVC

Montpellier - AI-Stroke : l'IA montpelliéraine au service de la détection des AVC

Par AI-STROKE, le 22 Octobre 2024

AI-STROKE, start-up montpelliéraine qui développe un neurologue numérique pour pré-diagnostiquer les AVC en temps réel, franchit une nouvelle étape de son développement. En ayant filmé 300 patients en phase aiguë d’AVC dans le cadre de son partenariat avec le CHU de Nîmes, l’entreprise dispose désormais, de loin, du plus gros jeu de données mondial. Les 20 000 vidéos réalisées et les 6 millions d’images récoltées permettent à son IA de s’entraîner et d’obtenir des résultats encourageants en matière de détection des AVC. Prochaine étape : les premiers essais cliniques. 

Les AVC constituent la deuxième cause de mortalité au niveau mondial et les victimes perdent en moyenne 2 millions de neurones chaque minute. Selon une étude, les patients qui arrivent aux urgences dans les 3 heures suivants les premiers symptômes ont moins d’invalidité 3 mois après la survenue de l’accident cérébral que ceux qui ont reçu des soins tardivement. Autant de chiffres qui démontrent l’importance d’une détection en temps réel pour une prise en charge précoce. Un objectif qui reste aujourd’hui difficile à atteindre en raison de plusieurs facteurs : 

  • la plupart des AVC se déclarent en dehors de l’hôpital ;
  • les symptômes diffèrent très significativement d’un patient à l’autre ; 
  • les pompiers et même les urgentistes ne disposent pas des outils qui leur permettent de poser systématiquement le bon diagnostic (près de 40 % des AVC ne sont pas détectés par les premiers secours et une étude américaine a même montré que 22% des AVC n’étaient pas détectés aux urgences de l’hôpital) ;
  • l’AVC n’est souvent détecté que par le neurologue à l’hôpital.

Si bien que prendre en charge un patient dans la fenêtre clinique de soins - au maximum 4 à 6 heures après les premiers symptômes - est un véritable défi. 

“Nous sommes convaincus que la solution développée actuellement par AI-Stroke apportera une réponse satisfaisante à l’un des enjeux majeurs de la prise en charge des AVC : la réactivité. Grâce aux images récoltées auprès de 300 patients du CHU de Nîmes, l’IA est d’ores et déjà en capacité de fournir des diagnostics dont la fiabilité ne cessera d’augmenter au fil de ses entraînements. Ce nouvel outil, lorsqu’il sera disponible sur le marché, pourrait contribuer à sauver de nombreuses vies. C’est en tout cas l’objectif que nous nous fixons.” déclare Eric Thouvenot, PUPH, chef de service neurologie au CHU de Nîmes et actionnaire d’AI-STROKE. 

AI-Stroke, un neurologue numérique pour pré-diagnostiquer les patients

Avant de réaliser un scanner ou une IRM, le neurologue pose un diagnostic en demandant au patient de réaliser quelques exercices simples : « faites un grand sourire », « levez les deux bras », « répétez ces quelques phrases » … Par ce biais, il cherche à vérifier la présence des principaux symptômes caractéristiques de l’AVC que sont la déformation de la bouche, la faiblesse d’un côté du corps (bras ou jambe) ainsi que les troubles de la parole. 

Afin d’établir un diagnostic d’une précision comparable, même lorsqu’un médecin neurologue n’est pas disponible à proximité de la victime, AI-Stroke a développé une intelligence artificielle qui vise à être embarquée dans une tablette ou dans un smartphone. Elle filme le patient pendant qu’il réalise ces mêmes exercices, puis analyse les vidéos en les comparant aux 6 millions d’images déjà récoltées pendant la constitution du jeu de données. L’IA est ensuite capable d’indiquer si les réactions du patient correspondent ou non à un AVC. 

L’objectif à terme est d’intégrer cette technologie dans les tablettes qui permettent aux pompiers, lors de leurs interventions, de communiquer des informations aux hôpitaux. Un procédé qui permettra aux premiers secours, grâce au pré-diagnostic de l’IA, de flécher directement les victimes vers l’un des 150 centres AVC présents sur le territoire.  Et donc de gagner un temps précieux dans la prise en charge du patient avant le diagnostic final du neurologue. 

“Maintenant que nous disposons d’un jeu de données très conséquent, nous pouvons mettre toute notre énergie sur l’entraînement de notre IA, dont les premiers résultats sont plus qu’encourageants. Elle parvient déjà à diagnostiquer un AVC dans 74 % des cas et nos performances ne cessent de progresser. Plus nous parviendrons à collecter de data, plus la précision augmentera, jusqu'à devenir aussi précise qu’un neurologue expert. Avant cela, nous lancerons les essais cliniques courant 2025. Une étape importante avant la mise sur le marché que nous espérons fin 2026.” conclut Cédric Javault, CEO d’AI-STROKE.

 

 

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