SYRIE - SYRIE - Ahmad al-Chareh conclut un accord Historique entre le Nouveau Pouvoir et les Groupes Armés

Syrie : Accord Historique entre le Nouveau Pouvoir et les Groupes Armés, mais les Tensions Restent Vives

La Syrie traverse une période de bouleversements majeurs depuis la prise de pouvoir par une coalition armée dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), sous la direction d’Ahmad al-Chareh, également connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Jolani. Ce changement a engendré des annonces importantes, des manifestations et des tensions communautaires.

Accord de Dissolution des Groupes Armés

Le 24 décembre, les nouvelles autorités syriennes ont annoncé un accord crucial avec tous les groupes armés pour leur dissolution et leur intégration au sein du ministère de la Défense. Cette initiative vise à centraliser les forces armées sous l’autorité étatique, mettant fin à des années de fragmentation militaire. Toutefois, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, restent exclues de cet accord, suscitant des interrogations sur l’avenir de leur relation avec le nouveau pouvoir.

Ahmad al-Chareh a déclaré que le contrôle des armes devait revenir exclusivement à l’État. Les chefs des factions armées ont également affirmé leur intention de fondre leurs troupes dans une nouvelle structure militaire nationale, marquant une étape clé dans la réorganisation de l’armée syrienne.

Manifestations des Chrétiens après un Incident Religieux

Parallèlement, une vidéo montrant l’incendie d’un sapin de Noël à Souqaylabiya, une ville à majorité chrétienne, a provoqué un tollé parmi la communauté chrétienne de Damas. Des centaines de manifestants ont exprimé leur colère et leurs craintes quant à la préservation de leurs droits sous le nouveau régime. Bien que les responsables du HTS aient promis des sanctions contre les auteurs de cet acte, cet incident souligne les tensions intercommunautaires qui perdurent.

Un Pays Divisé après Treize Ans de Guerre

La guerre civile, qui a débuté en 2011, a profondément divisé le pays en zones d’influence contrôlées par divers acteurs locaux et internationaux. Les récentes avancées des groupes armés pro-turcs dans le nord-est de la Syrie et les relations complexes entre les FDS et Damas montrent que la route vers une stabilité durable reste semée d’embûches.

Alors que les nouvelles autorités tentent d’apparaître comme unificateurs, les défis liés à la réintégration des factions armées, à la gestion des tensions communautaires et à la reconstruction nationale demeurent immenses.