CASTELNAU LE LEZ - Zone anthropisée signifierait-il permis de chasser habitants et entreprises ?
Par Jacques Burguiere, le 10 Janvier 2025
Le sujet de la relocalisation, sur la comune de Castelnau, de la clinique du Parc a retrouvé toute son acuité à l’occasion du débat sur l’élaboration du plan d’urbanisme intercommunal, PLUI, de Montpellier Métropole.
Le maire de Castelnau, aime à dire que le déplacement de la clinique sur la plaine de Sablassou, n’en réduira pas la surface agricole puisque la construction se ferait sur des friches et zones anthropisées.
L'anthropisation désigne la modification d'un milieu dit « naturel » par des activités humaines.
Le terme permet d’occulter que le territoire envisagé est constitué d’habitations et de locaux d’activités.
La construction d’une clinique n’aura donc pas seulement un impact sur la faune et la flore et sur les terres agricoles de Sablassou, mais il conduira également à des départs d’habitants de leurs logements et des départs d’activités économiques.
Ces départs d’habitants et d’entreprises auront donc un impact économique et social majeur au vu de l’importance de l’établissement de Veolia-Environnement qui emploie 60 personnes et traite et recycle les D3E, déchets d’équipements électriques et électroniques, des 500 000 habitants et 60 000 entreprises de la Métropole
Il ne se fera donc pas sans conséquences humaines et sociales, notamment :
- la destruction de locaux d’activité et de logements,
- la détresse des salariés qui perdront leurs emplois ou devront les exercer ailleurs,
- et de celle des habitants lancés à la recherche d’un logement de substitution loin de leur quartier ou de leur ville
- mais aussi, l’exportation de nos déchets D3E hors du territoire.
Tout ça pour quoi ?
Raser une clinique pour la reconstruire ailleurs, à la place d’un quartier, qui aura été lui-même rasé !
Est-ce de l’utilité publique ?
Est-ce du développement durable ?
Aussi, la relocalisation de la clinique du parc à Sablassou ne doit pas être une fatalité tant que d’autres options n’auront pas été envisagées et étudiées.
Notamment l’espace de garrigue, déjà anthropisé par une décharge de matériaux divers et mitoyen du palais des sports et du lycée Pompidou, desservi par le tramway.
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