HÉRAULT - En guerre contre l'insécurité : le préfet de l' Hérault dévoile un plan choc pour rétablir l'ordre

HÉRAULT - En guerre contre l'insécurité : le préfet de l' Hérault dévoile un plan choc pour rétablir l'ordre

HÉRAULT - En guerre contre l'insécurité : le préfet de l' Hérault dévoile un plan choc pour rétablir l'ordre

Par Patrick VINCENT - Pour OCCITANIE TRIBUNE et EUROTRIBUNE et LE PETIT MARSEILLANAIS , le 21 Février 2025

En guerre contre l’insécurité : le préfet de l' Hérault dévoile un plan choc pour rétablir l’ordre

Montpellier, le 21 février 2025 – Ce vendredi, le préfet de l’Hérault a présenté son Plan d’Action Départemental de Restauration de la Sécurité du Quotidien (PADRSQ), un dispositif ambitieux et inédit pour lutter contre la délinquance qui empoisonne le quotidien des habitants du département. Fruit d’un travail partenarial avec les forces de l’ordre, les élus locaux et les acteurs de la sécurité, ce plan vise à répondre aux attentes légitimes des Héraultais : rétablir l’ordre et restaurer le sentiment de sécurité.

Un diagnostic précis pour des actions ciblées

Le PADRSQ repose sur un diagnostic territorial approfondi de la délinquance dans l’Hérault. Grâce à une cartographie précise des points chauds criminogènes, le préfet et ses équipes ont identifié les priorités d’action. "Nous ne pouvons pas agir efficacement sans connaître les réalités locales. Ce plan est le fruit d’un travail de terrain exceptionnel", a déclaré le préfet lors de la présentation.

Parmi les enjeux majeurs : la lutte contre les trafics de stupéfiants, qui gangrènent plusieurs quartiers, notamment à Montpellier. Le plan prévoit la création d’un Comité Opérationnel de Lutte contre les Trafics (COLT), une nouvelle instance départementale placée sous l’autorité du préfet et des procureurs de la République. "Nous allons harceler les points de deal, cibler les trafiquants et dissuader les consommateurs", a-t-il affirmé.

Des chiffres qui interpellent

Les statistiques sont alarmantes : en 2024, 824 trafiquants ont été mis en cause, soit une légère augmentation par rapport à 2023. Les usages de stupéfiants ont également bondi de 12,5%, avec 6 728 infractions recensées. Pour y faire face, le plan mise sur des amendes forfaitaires délictuelles (200€ pour détention de drogue) et des contrôles routiers renforcés, notamment autour des points de deal.

Cambriolages, vols et vandalisme : une réponse ferme

La délinquance d’appropriation (cambriolages, vols avec violence, vandalisme) est également dans le viseur du préfet. Le plan prévoit un renforcement de la présence policière sur la voie publique, le développement de la vidéoprotection et la réactivation de la cellule anti-cambriolage. "Nous allons mettre hors d’état de nuire les équipes de délinquants et sécuriser les zones les plus touchées", a-t-il assuré.

Montpellier, ville de sécurité renforcée

Montpellier, particulièrement touchée par les violences et les trafics, a été retenue dans le dispositif national "Villes de Sécurité Renforcée" (VSR). Ce programme, annoncé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, vise à "reprendre le contrôle de la voie publique" et à "déstabiliser les malfaiteurs". Quatre critères cumulatifs justifient cette désignation : l’enracinement des trafics de stupéfiants, la concentration des faits de délinquance, les troubles récurrents à l’ordre public et la présence d’une immigration irrégulière.

Une doctrine d’action en quatre axes

Le plan s’articule autour de quatre axes :

  • Un travail judiciaire et de renseignement approfondi pour identifier les cibles prioritaires.
  • Une occupation durable de la voie publique avec saturation du terrain, interpellations et contrôles renforcés.
  • Une action administrative forte : fermetures de commerces illicites, interdictions de paraître sur les points de deal, gel des avoirs criminels.
  • Une mobilisation des partenaires pour effacer les tags, enlever les carcasses de voitures et installer des caméras de vidéoprotection.

Des moyens humains et matériels renforcés

Pour mener à bien ce plan, le préfet peut compter sur des moyens conséquents : 1 709 policiers nationaux, 1 162 militaires de la gendarmerie, 700 réservistes, et 1 200 policiers municipaux. La brigade de sécurisation des transports en commun (BSTC) verra ses effectifs passer de 10 à 30 agents, afin de garantir la sécurité des usagers.

"La sécurité est le premier droit de chaque citoyen"

En conclusion, le préfet a rappelé que "la sécurité est le premier droit de chaque citoyen et donc le premier devoir de l’État". Il a salué le travail des forces de l’ordre et des partenaires locaux, tout en appelant à une mobilisation collective pour faire face aux défis de la délinquance. "Nous obtiendrons des résultats, car nous avons choisi des méthodes qui ont fait leurs preuves", a-t-il conclu.

Avec ce plan, l’Hérault s’engage dans une bataille sans merci contre l’insécurité. Reste à voir si les actions annoncées porteront leurs fruits et permettront de redonner aux habitants la tranquillité qu’ils réclament.

Extraits clés :

"Nous allons harceler les points de deal, cibler les trafiquants et dissuader les consommateurs."

"Montpellier est une ville de sécurité renforcée. Nous reprendrons le contrôle de la voie publique."

"La sécurité est le premier droit de chaque citoyen et donc le premier devoir de l’État."


Photo d'illustration

Patrick VINCENT - Pour OCCITANIE TRIBUNE et EUROTRIBUNE et LE PETIT MARSEILLANAIS (21-02-25)

 

 

 

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