Littéraires - Marie, récit d'une GPA - Théa Rojzman - Marie Jaffredo

Marie, récit d'une GPA - Théa Rojzman - Marie Jaffredo

Marie, récit d'une GPA - Théa Rojzman - Marie Jaffredo

Par LIBRE LIVRE, le 15 Mars 2025

Un récit-témoignage émouvant

Marie ressemble à toutes les petites filles du monde, à une exception près : Marie a deux papas. Sa naissance est un petit miracle pour ses parents qui ont mis du temps avant d’oser fonder une famille. Quand François-Xavier et Thomas se rencontrent, la loi sur « le mariage pour tous » n’est pas encore adoptée en France. Mais les mentalités changent doucement et le couple imagine sa propre vie de famille. Pourraient-ils un jour avoir un enfant ? Après maintes réflexions, FX et Thomas se tournent vers la GPA éthique, la gestation pour autrui, une forme d’assistance médicale légale aux États-Unis. On les met en garde : les démarches sont lentes, éprouvantes et des risques existent sans parler des questions éthiques que soulève cette pratique en France. Mais le couple se sent prêt. Bientôt ils vont découvrir une réalité, une réglementation qui implique un coût financier et psychologique. Ensemble ils savent que l’épreuve requiert patience et volonté et que des imprévus peuvent bousculer, voire anéantir, tous leurs espoirs. Après des allers-retours en Floride, en Géorgie et au Texas, une procédure stricte et des liens tissés avec la donneuse et la mère porteuse, ils attendent l’arrivée de Marie avec une joie fébrile. La chambre du bébé est presque prête… Mais ils n’avaient pas prévu l’impensable. En mars 2020, les frontières ferment et le monde bascule. Malgré la crise sanitaire, les craintes et les obstacles, ils ne vont jamais cesser d’y croire… jusqu’à ce que Marie arrive enfin ! Marie connaît déjà tout de son histoire et de l’amour qui entoure sa naissance.
Tout au long de l’album, François-Xavier et Thomas confient leurs doutes et leurs espoirs dans ce témoignage émouvant, adapté en BD par la talentueuse scénariste Théa Rojzman et sublimée par le trait délicat de Marie Jaffredo, qui poursuit son sillon sur la thématique de la filiation. Grâce à la lecture de cette histoire vraie, chacun pourra ainsi en savoir davantage sur un des sujets de société les plus sensibles de notre époque.

Auteures :

Après des études de philosophie jusqu’en maitrise, Théa Rojzman qui dessine et écrit depuis toujours, suit une formation de thérapie sociale pour devenir psychothérapeute des groupes en crises. Mais elle réalise en même temps une première expérience d’autrice en bande dessinée en mettant son art au service d’une autobiographie familiale : La Réconciliation publiée chez JC Lattès en 2006 avec son père Charles Rojzman. Depuis lors, elle ne quittera plus son envie de faire des livres malgré d’autres activités professionnelles. Elle publiera ainsi en tant qu’autrice complète (scénario, dessin et couleurs) plusieurs albums : Le Carnet de rêves (éditions La Boîte à Bulles, 2009), Sages comme une image (éditions Les Enfants Rouges, 2010),  Chacun porte son ciel, un livre de poésie illustrée (éditions Le Moule à Gaufres, 2012), puis Mourir, ça n'existe pas, mention spéciale du Jury pour le Prix Artémisia 2016  (éditions La Boîte à Bulles, 2015). Elle devient ensuite principalement scénariste et travaille avec plusieurs dessinateurs et dessinatrices : avec Anne Rouquette pour Emilie voit quelqu'un (éditions Fluide Glacial, 2 tomes), avec Jeff Pourquié pour Assassins et Abdel de Bruxelles pour Dominos aux éditions Fluide Glacial (2019). Elle réalise également des chroniques BD humoristiques pour les magazines Le Cercle Psy et Psychologie Positive
Actuellement, elle se consacre exclusivement à la bande dessinée pour construire des récits nourris en partie de ces autres formations ou expériences professionnelles qui lui ont permis de croiser les savoirs et les intimités. Ses bandes dessinées mélangent les genres (humour, polar, histoire, jeunesse, conte…) tout en explorant inlassablement ses obsessions : la violence, la souffrance et les résiliences humaines. Outre Grand Silence avec Sandrine Revel, elle travaille sur Pie XII, face au nazisme (2 tomes) avec Erik Juszezak (éditions Glénat 2020), Scum avec Bernardo Munoz (éditions Glénat, 2021) et Billie Bang Bang (3 tomes) avec Steve Baker (éditions Le Lombard 2021).

Autrice de bandes-dessinées (dessin, couleur et scénario), Marie Jaffredo est passée de l’urbanisme au dessin en 2000 avec l’envie de raconter des histoires. Ses premiers récits, des adaptations d’œuvres classiques (Maupassant, Grimm, etc.) et de chansons (Edith Piaf, Bourvil, etc.), sont édités par les éditions Petit à Petit (La Martinière). En 2004 débute l’aventure des Démons de Marie, une série signée chez Carabas avec Michaël Le Galli au scénario. Une histoire forte et sombre. Cependant l’écriture la chatouille. En 2008 elle scénarise et dessine Et si… un one-shot publié chez Vents d’Ouest. Un récit sensible et nostalgique se déroulant dans les coteaux du lyonnais durant les années 1960 et pour lequel elle reçoit de nombreux prix dont le prix Coup de Cœur et le prix du scénario à Chambéry. Dans la foulée, ou presque, Marie sort un petit album de strips à La Fourmilière BD nommé les Pop Korn (2009), vision cocasse de sa petite famille. 2010, retour vers le polar avec un diptyque médiéval et sanglant au nom évocateur, Le Sang des Bâtisseurs (publié chez Vents d’Ouest, scénario de Michaël Le Galli). Récit dans la veine du Nom de la Rose ou des romans de Ken Follet se déroulant en plein XIIe siècle au cœur d’un chantier d’abbaye. 2014, après presque 3 années penchée sur la table à dessin, Marie sort Les Damnés de Paris, un roman graphique évoquant le Paris de la fin du XIXe siècle et mettant en scène 3 destins (publié chez Vents d’Ouest, scénario de Michaël Le Galli).En 2015 parait Meurtre au Mont-Saint-Michel, dont le récit se situe dans les années 1930. Un huis-clos à la Agatha Christie en terre normande avec Jean-Blaise Djian (Les Quatre de Baker Street, Le Grand Mort...) au scénario (coédition Glénat/les éditions du Patrimoine). En septembre 2017 sort, toujours chez Glénat, un album sur la passion entre Édouard Manet et Berthe Morisot (scénario de Le Galli). Puis en 2019, paraît Yuan, journal d’une adoption, un récit autobiographique tendre et sincère sur le parcours de l’adoption de sa fille ainée (scénario, dessin et couleur, publié chez Vents d’Ouest). Enfin en 2022, on découvre un roman graphique d’une immense poésie : avec Le Printemps de Sakura couronné du Prix Petit Albert 2024 - mais aussi du Prix du Jury Œcuménique de la BD et du Prix des lecteurs du Var 2023 catégorie BD - nous suivons le parcours d’une petite fille qui va retrouver le goût de la vie en même temps que ses racines japonaises après une épreuve.

Editeur : Vents d'Ouest ( Glénat)

Nombre de pages : 112 pages

Prix : 19,50 euros

Parution le 19 mars 2025

 

Marie, récit d'une GPA - Théa Rojzman - Marie Jaffredo

 

 

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