MARSEILLAN - Yves Michel propose une baisse de 2% des taux d'imposition 2025

MARSEILLAN - Yves Michel propose une baisse de 2% des taux d'imposition 2025

MARSEILLAN - Yves Michel propose une baisse de 2% des taux d'imposition 2025

Par LE PETIT MARSEILLANAIS, le 19 Mars 2025

Yves Michel propose une baisse de 2% des taux d'imposition pour 2025, suscitant des réactions contrastées
Baisse des Impôts Locaux en 2025, Manœuvre Électorale ou Virage Social ? 


Marseillan 18 Mars 2025 -  Lors du dernier conseil municipal, la salle du conseil a vibré ce jeudi lors de la présentation de la délibération « Vote des Taux d’Imposition 2025 », portée par la majorité Municipale et son maire Yves MICHEL. Ce dernier a présenté une délibération visant à réduire les taux d’imposition locaux pour l’année 2025. Cette proposition, qui s’inscrit dans une stratégie de diminution de la pression fiscale sur cinq ans, a été accueillie avec des réactions mitigées par les élus d’opposition, David SAUVADE (socialiste) et Yohann GROSSO (divers droite) dénonçant des « promesses électorales » et une stratégie de séduction à l’approche des municipales de 2026.

Une baisse progressive présentée comme un « marqueur fort »

En application des dispositions du code général des impôts, la municipalité de Marseillan doit transmettre aux services fiscaux les taux des impositions directes locales pour 2025. Yves MICHEL a proposé une baisse des taux pour trois taxes principales :

  • La Taxe sur le Foncier Bâti passerait de 46,71 % à 45,78 %.
  • La Taxe sur le Foncier Non Bâti diminuerait de 50,01 % à 49,01 %.
  • La Taxe d’Habitation sur les Résidences Secondaires serait réduite de 21,82 % à 21,38 %.

Pour Yves MICHEL , cette mesure « s’inscrit dans une démarche de réduction de la pression fiscale sur les 5 prochaines années », avec un double objectif : renforcer l’attractivité de Marseillan et soulager les habitants en résidence principale, notamment les jeunes « dont le pouvoir d’achat reste contraint ». Elle  vise à réduire la pression fiscale de 10 % d’ici 2029, avec une diminution annuelle de 2 % des taux communaux. Le maire défend une « volonté politique forte », arguant que « quand on baisse les taux, on est obligé de baisser tous les taux du même montant ». 

L’Opposition dénonce un « calcul électoral »

David SAUVADE, élu socialiste, n’a pas manqué de pointer ce qu’il considère comme une manœuvre électoraliste :  « Ça sent les élections municipales ! » a-t-il lancé. L’élu rappelle que « la pression fiscale est passée de 5,132 millions d’euros en 2008 à 10,244 millions en 2023 », fustigeant une « baisse ironique » après des hausses antérieures, comme celle de 60 % sur la taxe des résidences secondaires en 2023. Il pointe aussi l’horizon 2029, « au-delà de la fin de votre mandat », « Vous promettez une baisse au-delà de votre mandat, qui se termine en 2026. C’est une promesse qui n’engagera que vous », a-t-il ajouté, tout en annonçant qu’il voterait malgré tout la délibération.

Johann GROSSO (Divers Droite) a adopté un ton plus mesuré en restant cependant critique : « Revenir en fin de mandat et  promettre des baisses, moi je ne m’attendais pas à autre chose ». Pour lui, « créer de la richesse nouvelle » via une gestion rigoureuse serait plus crédible que des « promesses électorales ». Il anticipe une « mandature à venir compliquée », soulignant que les futurs élus devront assumer leurs choix.  Créer de la richesse nouvelle sera beaucoup plus difficile que de baisser les impôts », a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance d’une gestion rigoureuse pour assurer la crédibilité de ces mesures. Le Maire contre-attaque : « Avoir la mémoire de ce qui s’est passé avant »

Face à ces critiques, Yves MICHEL a défendu sa proposition en rappelant les efforts de sa municipalité pour maintenir une pression fiscale raisonnable. Il a notamment évoqué les augmentations de taux justifiées par la hausse des coûts de l’énergie et des fluides, ainsi que par les besoins en investissements publics. « Nous avons augmenté les taux de 3,9 % depuis le début du mandat, mais aujourd’hui, avec l’inflation qui décroît, nous pouvons proposer cette baisse », a-t-il expliqué.

Yves MICHEL a tenu a rappelé le passé fiscal de ses prédecesseurs en visant David Sauvade  : « De 2002 à 2008, la pression fiscale a bondi de 3,4 à 7,1 millions d’euros ». Les Marseillanais vous ont sanctionné pour cela », a-t-il rappelé.
Il a également insisté sur la nécessité d’adapter les budgets à la réalité démographique de Marseillan, qui accueille jusqu’à 70 000 personnes l’été, contre 8 000 habitants à l’année ! Il justifie les hausses récentes par la crise énergétique : « L’explosion des coûts d’électricité a nécessité des ajustements ». « Les budgets doivent être adaptés à cette réalité ».

L'élu socialiste a ressorti les dossiers anciens : « En 2002-2008, nous avons hérité d’un déficit de 916 millions d’euros et financé des écoles sans subventions ». Il accuse la majorité actuelle d’avoir « supprimé la taxe d’habitation pour les résidences principales en suivant Macron, puis d'avoir compenser par des hausses sur les secondaires ».

Le vote des nouveaux taux a été adopté à l'unanimité 

Un débat qui annonce une campagne agitée

Si la délibération a été adoptée, à l'unanimité, les échanges ont révélé des fractures politiques à l’approche de 2026. Entre baisses présentées comme un « marquage fort » et accusations de clientélisme, les Marseillanais devront trancher : pragmatisme économique ou défiance envers des promesses à long terme ?  Ce débat sur les taux d’imposition met en lumière les défis auxquels font face les communes comme Marseillan, tiraillées entre la nécessité de financer des services publics de qualité et celle de ne pas alourdir la charge fiscale des habitants.

Alors que Yves Michel défend sa proposition comme une mesure de soutien à l’attractivité et au pouvoir d’achat, ses opposants y voient une stratégie électoraliste et soulignent les difficultés économiques à venir. 

Un débat fait couler beaucoup d'encre et des incertitudes sur l'avenir. 

Ce débat fiscal n’a pas fini de faire couler de l’encre à l'approche d'une campagne électorale qui s'annonce incertaine. Les inquiètudes sur la possibilité de la candidature d'Yves Michel à sa propre succession se font jour. Yves Michel condamné en décembre dernier à deux ans d'inégilibilité est suspendu à la décision de la cour d'appel pour pouvoir se porter à nouveau candidat.
Cette décision interviendra-t-elle avant ou aprés l'election municipale ? Quelle serait alors le candidat de la majorité municipale actuelle ? Autant de questions en suspens qui n'ont à ce jour pas de réponse. 

Un paysage politique renouvellé
Yves Michel a manifesté son intention d'être a nouveau candidat s'il est en capacité. Johann Grosso entretient le suspense mais devrait repartir en campagne. Corinne BASTIDE et Christian PINO étaient absents de ce conseil de rentrée.  David Sauvade ne sera pas candidat mais indique avoir des contacts avec un néo-candidat déclaré Franck Regnier, présent dans le public avec trois de ses colistiers. 

Le compte à rebours a débuté : L'élection se déroulera dans moins d'un an ! 

 

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