

Tarn et garonne - Réponse à la proposition de Brigitte Barèges et ses déclarations sur la restriction du droit du sol
Par PCF Tarn et Garonne, le 11 Avril 2025
La Fédération Tarn et Garonne du Parti communiste français condamne avec la plus grande fermeté la proposition de loi adoptée le 8 avril 2025, visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, ainsi que les déclarations scandaleuses de la députée Brigitte Barèges, qui appelle à la suppression totale du droit du sol sur l’ensemble du territoire national.
Cette loi, portée par une logique xénophobe et restrictive, aggrave une dérive déjà amorcée en 2018, en imposant des conditions toujours plus draconiennes pour l’accès à la nationalité française des enfants nés à Mayotte. Exiger que les deux parents résident régulièrement en France depuis au moins un an, ou encore imposer la présentation d’un passeport biométrique, constitue une atteinte profonde aux principes d’égalité et de justice.
Ces mesures, loin de répondre aux défis migratoires, stigmatisent les populations étrangères et fragilisent davantage les familles mahoraises, déjà durement touchées par la précarité et les conséquences du cyclone Chido.
Mayotte, territoire français à part entière, est partie intégrante de la République, qui, selon notre Constitution, est une et indivisible. En instaurant une législation discriminatoire spécifique à ce département, cette loi viole les principes fondamentaux de l’égalité des citoyens devant la loi et de l’unité nationale. Elle révèle les aspirations profondément antidémocratiques d’une droite de plus en plus extrême, prête à fracturer la République pour servir une idéologie de repli et d’exclusion.
Les propos de Brigitte Barèges, qui instrumentalise la détresse des Mahorais pour justifier une politique de division, sont indignes d’une représentante de la République. Parler d’« anarchie migratoire » ou dénoncer un prétendu « mépris insupportable » envers les Mahorais, tout en prônant des mesures discriminatoires, relève d’une hypocrisie manifeste.
La situation à Mayotte – marquée par des décennies d’abandon de l’État, un sous-investissement chronique dans les infrastructures, la santé et l’éducation, ainsi que par les ravages du cyclone – ne peut être réduite à une question migratoire. Pointer du doigt les étrangers comme responsables des maux de l’archipel, c’est détourner l’attention des véritables causes : l’absence de politiques publiques ambitieuses pour le développement de Mayotte et l’égalité réelle avec le reste du territoire national.
Le PCF 82 rejette catégoriquement la proposition de Mme Barèges de supprimer le droit du sol à l’échelle nationale. Ce droit, pilier de notre République, incarne les valeurs d’intégration et d’égalité. Le remettre en cause, c’est céder à une vision rétrograde et diviseuse, qui fracture la société et alimente les haines.
Ce n’est pas en dressant des murs ou en excluant que l’on répondra aux défis de Mayotte ou de l’Hexagone, mais en investissant massivement dans la reconstruction, l’éducation, la santé et l’emploi, tout en respectant la dignité de toutes et tous.
Nous appelons à une mobilisation citoyenne contre ces politiques discriminatoires et à un sursaut républicain pour défendre les valeurs de solidarité et de fraternité. Le PCF 82 exige l’abrogation de cette loi inique, contraire aux principes constitutionnels, et demande un plan d’urgence pour Mayotte, centré sur la justice sociale, le développement durable et l’égalité des droits. Mayotte, comme l’ensemble de la France, mérite mieux qu’une politique de la peur et de l’exclusion.
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